JOYCE CAVALCCANTE est née à Fortaleza, une petite ville au nord-est du Brésil, tout près de l'Equateur et pour cette raison même, pleine de soleil, de mer et d’enthousiasme, et où le péché n’existe pas. C'est dans cette région qu'elle découvre les éléments de la vie provinciale et soumise des femmes qui n’ont jamais appris qu’à prier, se marier et mourrir. Ces éléments influencent son style jusqu’ aujourd’hui. Après avoir habité à Rio de Janeiro, où elle a découvert la possibilité de survivre dans une grande ville — elle a ensuite vécu à New York et à Washington, DC--, elle a déménagé à São Paulo, où elle habite maintenant et travaille comme journaliste et écrivain.
Joyce est membre du conseil directeur de la RELAT-Red de Escritoras Latinoamericanas ( le réseau des femmes écrivains Latino-américaines). Elle est aussi président de "REBRA - Rede de Escritoras Brasileiras" ( le réseau des femmes écrivains du Brésil.)
Sous le titre provocant "Le Diable Suçant La Mangue", la maison d'edition Bertrand Brasil publie le plus récent roman de Joyce Cavalcante. "Le Diable Suçant La Mangue" est une expression très courante au nord-est du Brésil pour définir quelque chose d'extrême, au superlatif. Zezito, protagoniste de cette histoire, est "aussi laid qu'un thon", mais il sait se débrouiller. Un épouvantail, une épouvante. D'où l'empoi de cette expression caractéristique des couleurs et du langage imagé du peuple de là haut, du nord de la carte (comme on a l'habitude de dire au sud du Brésil) Rolex Replica Watches - l'auteur s'en est approprié afin d'offrir à la littérature brésilienne ce roman délicieux et drôle qui a pour décor la ville de São Paulo - entre les années 1971 et 1985 - , agitée par l'ambition des politiciens, par la convoitise des chefs d'entreprises, par l'amour libre des jeunes et par un hardi serveur originaire du Ceará.
C'est un récit fluent et agréable telles les meilleures oeuvres classiques, et qui conduit ses personnages au travers de 15 ans d'histoire brésilienne réelle, envisagés ici comme décor pour les émotions fortes qui sont tissées dans le coeur des personnages. La fin est surprenante, ainsi que son titre si bien choisi. Joyce a toujours été connue comme un écrivain d'oeuvres au moins polémiques, présentant des thèmes qui transgressent comme la sexualité féminine, la lutte de la femme pour s'affirmer dans un marché de travail adverse, leurs problèmes lorsqu'elles essaient de survivre dans un monde conçu uniquement au masculin. Ici, elle confirme cette tendance et son style littéraire mûr et vigoureux qui enchante les lecteurs du Brésil et de l'étranger.
Ennemies Intimes ("Inimigas Íntimas") a reçu le prix APCA,Richard Mille Replica Watches de l’Association des Critiques d’Art de São Paulo, de meilleure oeuvre de fiction en 1993. L’auteur y essaie un nouveau décor, écrivant pour la première fois sur la région nord-est du pays, dont elle a conservé depuis l'enfance des trésors d’informations et de souvenirs. C’est un nord-est sensuel et moderne qu’elle nous décrit, mais où pèsent encore les mêmes problèmes du début du siècle, auxquels viennent se joindre d’autres, tels que la corruption qui règne dans les programmes officiels d’aide à la sécheresse. La trame aborde le thème de la violence commise par les plus forts contre les plus faibles dans l’histoire d’un homme qui vit avec quatre femmes. Joignant un language délicieusement irrévérent à beaucoup d’humour, cette oeuvre mélange toutes les caractéristiques qui composent la région. Il s’agit lá, sans l’ombre d’un doute, d’un travail séduisant et qui nous propose de nombreuses lectures.
Morceaux Mystiques ("Retalhos Místicos") est un album de sérigraphies et de poèmes fait en association avec l’artiste italien Elvio Becheroni. Ce cinquième livre, bilingue — car il est écrit en portuguais et en anglais, est dirigé aux collectionneurs avec un tirage exclusif de 180 exemplaires signés par l’auteur, les matrices ayant été détruites ensuite.
Son quatrième livre est un livre de contes:Le Discours de la Femme Absurde) ("O Discurso da Mulher Absurda") défini par la critique de la manière suivante: "C'est justement ici qu’ entrent la vie et le style de Joyce, deux choses distinctes qu'elle insiste à réunir, comme le prouve ce nouveau et très beau livre. Une oeuvre complète, lucide, signée par une femme qui encourage ceux qui, intimidés par le monde et par la vie, se perdent dans les coins et cèdent. Ce nouveau livre définit Joyce comme une des grandes femmes auteurs de ce pays, si maltraité dans ce qui a trait à la véritable création littéraire." (In Revista Visão, São Paulo, 7/8/85, par Alvaro Alves de Faria, poète et journaliste).
Libre & Objet ("Livre & Objeto") est le troisième livre de Joyce Cavalcante. Publié en 1980, quand l'ouverture politique de son pays n’était qu’une promesse après 16 ans de dictature militaire, quand les livres étaient défendus, saisis et brulés, ce travail a été l’un des premiers à passer par le crible de la censure de l'âge des ténèbres au Brésil, arrivant aux mains du publique construit dans un langage poétique bien qu’ écrit en prose. Le préfacier, Claudio Willer, poète, traducteur et essayiste, président de l'Union Brésilienne des Ecrivains, a écrit à propos de ce travail: "Le chemin choisi par Joyce est celui du texte érotique, innocemment descriptif, et cette innocence est due à l'absence de sentiments de culpabilité et de préjugés, joints à la totale acceptation du plaisir plein et de son corps tel qu’il est. Joyce a travaillé d’avantage comme un sculpteur sur pierre, qui atteint l'essence en réduisant son matériel, que comme un peintre qui représente et traduit la realité extérieure au texte en un grand tableau.” “... Il n’y a aucun doute que Joyce apporte une vigoureuse contribution avec ce dernier travail."
Son deuxième livre, La Côte d'Eve ("Costela de Eva") est un roman au titre controversé et de curieuse narration à propos d’une femme qui souffre à cause de sa trop grande beauté. C'est un script très vif. À propos de ce livre, Heloneida Studart, écrivain et deputée féderale,a écrit : "Le nouveau livre de Joyce Cavalcante a un titre qui est une vraie trouvaille: "La Côte d'Eve"; et à partir du titre même, le roman, en analysant la situation d'une femme en particulier, dénonce la position de nombreuses femmes.” “... C'est une livre qui critique, même sans en avoir l’intention, et qui confirme Joyce comme un grand auteur de fiction entre les autres femmes auteurs du Brésil, qui s'occupent chaque jour d’avantage d’exposer dans la littérature l’angoisse jusqu’ici bâillonnée des femmes.”
Joyce a publié son premier livre — un roman décrivant la routine d’un couple dont le mari est paralysé et la femme résignée, jusqu’au moment où arrive une surprise—, De Dedans en Dehors ("De Dentro Para Fora") en 1978. Ce livre, étonnamment, a été fort fêté par la critique: ..."Joyce est un des rares écrivains de la génération postavant-garde qui n'a pas dissipé le moment unique de son début: au contraire de la plupart des gens, qui ont toujours fait leur début avec des oeuvres dépourvues d’expression, elle entre en scène avec un livre capable de lui donner une place dans le cadre général de la nouvelle fiction brésilienne." (In Jornal do Brasil, Rio de Janeiro, 24/2/79, par Pedro Lyra, critique, essayiste et maître en poésie).
Actuellement, Joyce est en train d'écrire son huitième livre, un roman qui donnera la continuité à la tetralogie démarrée avec le roman primé "Ennemies Intimes", suivi par le tout nouveau "Le Diable Suçant La Mangue". Pour bientôt: